vendredi 29 août 2008

La grande manip

Elémentaire. Plus grande expérience de physique de l’histoire, la collision de protons dans le gigantesque anneau du LHC, près de Genève, mènera-t-elle à la découverte de nouvelles lois de la matière, ou à un flop ?
SYLVESTRE HUET
QUOTIDIEN : mardi 26 août 2008
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Ce sera le nirvana : des physiciens ouvrent une porte sur «un nouveau monde» éclairant d’une nouvelle lumière l’antique question «de quoi est fait l’Univers et quels sont son origine et son destin ?» Ou alors le «désarroi», avertit Michel Spiro, l’énergique directeur de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (CNRS). L’alternative semble sans nuance. Soit un triomphe de la pensée qui, associée à une technologie hyperpuissante, découvre de nouvelles lois de l’Univers. Soit des physiciens désespérés, abandonnant la quête lancée par Démocrite - l’inventeur du concept d’atome dans la Grèce antique.

Depuis cet été, un monstre travaille dur pour donner corps à l’un ou l’autre terme de ce choix. Un monstre souterrain, installé sous la frontière franco-suisse, près de Genève. Il est baptisé LHC pour Large hadron collider (grand collisionneur de hadrons). Un nom pas du tout commercial, bien dans la tradition austère de ces moines de la science qui peuplent le Cern, le Centre européen de recherche nucléaire. Une cité de la physique qui n’est plus seulement européenne, mais mondiale. Et où l’on ne fait pas de recherche nucléaire. Ici, la dimension des morceaux de matière étudiés est aussi petite à côté d’un atome que ce dernier par rapport à une chaise.

Débauche de particules. Venus du monde entier, les physiciens ont construit la seule machine au monde - un accélérateur de particules - susceptible de faire progresser leur quête de l’infiniment petit. Le LHC est un tube replié en cercle, de 27 km de long, installé dans un tunnel souterrain. Dans ce tube à vide - un vide «meilleur que celui qui règne entre les étoiles», souligne Spiro - vont circuler en sens inverse des paquets de protons, des atomes d’hydrogène dépourvus d’électron. Accélérés à 99,999 999 % de la vitesse de la lumière, ils fileront à… 11 245 tours par seconde. Puis se croiseront, au centre exact des gigantesques détecteurs installés sur leur trajet. Lors de ces croisements, les collisions sont inévitables… six cents millions de fois par seconde. Et recherchées.

Les chocs frontaux entre deux protons additionneront l’énergie de chacun d’entre eux. Puis, par la grâce d’E=mc2, transformeront cette énergie en particules. Un bouquet, une floraison, une débauche de particules. Parmi lesquelles, espèrent les physiciens, se trouveront des particules nouvelles, inconnues, révélatrices de nouveaux secrets de la nature.

Ces secrets, Michel Spiro en dresse une petite liste ébouriffante : «D’où vient la masse des particules élémentaires de la matière ? Quelle est cette matière sombre, invisible, qui expliquerait les mouvements des galaxies ? Y a-t-il une piste pour élucider l’incroyable mystère de cette énergie noire qui semble accélérer l’expansion de l’Univers depuis quatre ou cinq milliards d’années ?» Des questions de ce calibre, le physicien en a d’autres en magasin. Logique, car une crise profonde secoue la physique la plus fondamentale. Celle qui tente de comprendre et décrire la matière et les forces qui sous-tendent l’architecture du monde visible. De la théoriser par des lois reposant sur des concepts physiques, et des mathématiques les plus abstraites. Une crise qui surgit d’un mariage impossible.

D’un côté, l’extraordinaire succès intellectuel de la théorie de l’infiniment petit, la «théorie quantique des champs relativistes». Une théorie qui décrit les particules élémentaires, quarks, électrons et autres neutrinos, et leurs interactions - nucléaires et électromagnétiques -, vérifiée en laboratoire dans ses moindres détails, et avec une précision meilleure que «un pour mille», se félicite Spiro. De l’autre, la certitude que cette théorie ne peut pas être valable si l’on considère la matière à un niveau vraiment plus petit ou à une énergie vraiment plus élevée, comme celle qui régnait dans tout l’Univers aux premiers instants du big-bang. L’indice le plus clair de cette impasse théorique : la totale incompatibilité entre les deux piliers de la physique, la relativité générale d’Einstein et la théorie quantique. La première décrit admirablement l’Univers à grande échelle et la gravitation. La seconde permet des calculs d’une précision fantastique sur le micromonde quantique et les forces nucléaire et électromagnétique.

Porteur de force. Pourtant, le mariage entre ces deux splendides constructions de l’esprit humain s’avère impossible. Géométrique, déterministe, fondée sur l’idée d’un espace-temps continu, la relativité générale refuse de se plier au hasard quantique, à son indéterminisme, sa conception du monde discontinue, par «paquets», où l’on saute d’un «quanta» d’énergie à un autre, sans occuper de positions intermédiaires. Ce divorce se lit dans le fossé qui sépare deux conceptions du vide : celle de la théorie quantique, et celle de l’espace-temps d’Einstein. L’écart entre les deux est gigantesque, proprement inimaginable : l’énergie du vide quantique est supérieure de 120 ordres de grandeur (un nombre formé d’un 1 suivide 120 zéros… avant la virgule) au vide de la relativité générale. La réconciliation paraît impossible.

Le LHC peut-il apporter une solution à ce dilemme ? Pas directement, mais «l’espoir» des physiciens, explique Michel Spiro, c’est d’en indiquer la piste. Un chemin dont le premier pavé se nomme «boson de Higgs». Un boson, c’est une particule d’énergie, un porteur de force. Comme le photon, pour la force électromagnétique. Ou les gluons, pour la force nucléaire qui lie les quarks, constituants des protons (voir le tableau dans l’infographie). Celui de Higgs fait partie de la théorie, le modèle standard, depuis les années 70. Il avait été proposé, sous diverses formes, dès les années 60, par Peter Higgs, Robert Brout et François Englert. Sa fonction ?«Permettre aux particules de matière comme les quarks et les leptons (les électrons) d’acquérir leur masse», répond Spiro.

Acquérir ? Oui, car, dans la théorie, si l’on n’y ajoute pas le Higgs, ces particules sont… de masse nulle. Ce qui est contraire aux observations. Donc, il faut imaginer un mécanisme leur permettant d’acquérir celle que l’on mesure en labo. Le Higgs, c’est en fait un champ - du même nom - dans lequel baigne tout l’Univers. Et c’est en interagissant avec ce champ, par l’intermédiaire du fameux boson, que quarks et électrons acquièrent leur masse. Un truc compliqué, mais banal pour les physiciens qui voient la masse comme une coproduction d’une particule et de son environnement (le vide et ses fluctuations quantiques). Le problème, c’est que pour valider l’idée, il faut dénicher le Higgs.

Etrangetés quantiques. «Le LHC a été calibré pour ça», assure Spiro. Calibré ? C’est donc une question de puissance. Le calibre d’une particule, c’est sa masse, exprimée en énergie avec comme unité l’électronvolt. Un électron «pèse» 0,511 million d’électronvolts (Mev). Les bosons W et Z grimpent à 80,4 gigaélectronvolts (Gev), soit 80 400 Mev. Or, la limite maximale des particules produites par les accélérateurs pré-LHC est de quasiment 100 Gev. C’était le cas du LEP, l’accélérateur d’électrons qui occupait la place du LHC. Et du Tevatron du Fermilab, près de Chicago, toujours en fonctionnement. En fin de carrière, à l’automne 2000, le LEP a titillé les 115 Gev, se souvient Spiro. Certains physiciens restent même persuadés qu’il a, alors, vu la queue du lièvre Higgs, mais sans convaincre leurs collègues. De ces expériences, les physiciens tirent une prédiction : le Higgs doit peser entre 115 et 250 Gev… s’il existe. Un gibier à la portée du LHC.

Pourtant, sa découverte ne sera pas nécessairement le nirvana attendu par les physiciens. Ils seraient en effet profondément déçus s’ils trouvaient le Higgs… et rien d’autre. Rien, même de fugace, qui puisse les entraîner plus loin dans leur quête. Ce serait même une sorte de scénario du pire, susceptible de sonner la fin de l’aventure. Car, avant de continuer, c’est-à-dire construire une machine encore plus puissante que le LHC, il vaut mieux avoir un nouveau lièvre à chasser.

Michel Spiro est rongé d’une autre crainte, qui dépasse largement les affres de la confrérie des physiciens des particules. Les débats théoriques entre physiciens, frustrés d’éléments expérimentaux nouveaux depuis 1990, ont pris de curieux chemins… qui ne sont pas sans rappeler les errements initiaux devant les étrangetés du monde quantique. A coup de «multi-univers» et «d’histoires parallèles», les concepts de la physique ont engendré de fumeux enfants et des liaisons dangereuses, quoique croustillantes pour les lecteurs, avec la SF ou la littérature fantastique.

Aujourd’hui, le grand enjeu, c’est le «principe anthropique» soutenu par Brandon Carter. Il prétend expliquer les «coïncidences numériques» de notre monde - il suffirait de changer un tout petit peu les valeurs des constantes physiques pour interdire à la vie d’exister - par le raisonnement suivant : le monde est comme il est pour permettre l’existence de l’homme qui s’interroge sur ce monde. Une sorte de finalisme transposé à la physique.

Cauchemar de philosophe. Spiro juge avec sévérité cette piste. «C’est un renoncement intellectuel», accuse-t-il. Il n’est pas loin d’y voir un vulgaire «mysticisme», d’autant plus efficace qu’il devient facilement populaire. Lorsque Courrier International publie, le 24 avril, un ensemble d’articles sur le LHC, il titre : «Dieu est-il une particule ?» Une expression dont des physiciens américains de premier plan portent une lourde responsabilité. Leon Lederman n’a-t-il pas publié dès 1993 The God Particle ?

Or, craint Spiro, il y a un risque. Si le LHC trouve le Higgs, mais strictement rien d’autre, et notamment aucune trace d’une «nouvelle physique» permettant d’espérer une solution aux énigmes majeures (que sont matière et énergie noires, la raison pour laquelle on ne trouve pas d’antimatière dans l’Univers, comment unifier théorie quantique et relativité générale…), alors la tentation de sombrer dans le principe anthropique serait forte. Un cauchemar de philosophe : la démarche rationaliste la plus sévère produit sa propre défaite ultime. Au fond de lui, Michel Spiro attend donc, avec espoir, la surprise. Que le LHC fasse aux physiciens le cadeau d’une floraison de particules nouvelles, et relance ainsi l’exploration de l’infiniment petit et la quête de ses lois fondamentales.

mardi 26 août 2008

Large Hadron Collider as Massive Grid Computer - O'Reilly News

This article is being published alongside a 45-minute interview with Brian Cox who works at CERN on the ATLAS and CMS experiments. To listen to this interview, click here.

Part of the O'Reilly News mission is to dig deeper into stories like the Large Hadron Collider (LHC) at CERN and get a more concrete sense of the technology behind the story. Everyone seems to know what the LHC is and that it is going to be switched on later this year, and many of us watched the amazing presentation by Brian Cox at TED 2008. Yet, most of the information you find about the experiment has to be distilled for consumption by the general public. To use an Anthropology term it has been fetishized. Everyone "knows" that the LHC is going to answer age-old mysteries about the structure of matter and space-time, but few have a grasp of the concrete experiments and esoteric science behind the general-audience news stories. When NPR or the network news reports on a particle accelerator it is reporting it as a quasi-religious artifact - it is awe-inspiring "magic". We wanted to try to cover this story from a technology perspective, make it more concrete for a technical audience, and, in doing so, uncover some of the interesting stories other news outlets might have missed. Did you know that the main analysis package used at CERN is freely available, more than 10 years old, and covered by an LGPL license? Do you know how many CPUs make 1 MSI2K? What do you do when your experiment generates 2 GB every ten seconds?

1. The Large Hadron Collider: Computing on a Massive Scale

CERN has already demonstrated an ability to dramatically affect computing - the World Wide Web was created by Tim Berners-Lee (and Robert Cailliau) to support the documentation required for CERN operations. As you'll see in this article, the data processing requirements of the ATLAS and CMS experiments at CERN's LHC push the envelope of modern day computing and force scientists and engineers to create new software and hardward to address the unique requirements at the leading edge of science. There's an availability and network engineering challenge that dwarfs anything you'll ever work on, and there are people working on systems on a scale familiar only to people who happen to work at Google (or the secret caverns of the National Security Agency). There are, no doubt, other unintended consequences of the systems which are about to be turn on as this, the largest scientific experiment in history is turned on.

When the LHC is turned on, it will be more than just a 27-km wide particle accelerator buried 100m deep in Geneva colliding protons. When the LHC is running it will be colliding millions of protons per second, and all of this data will need to be captured and processed by a world-wide grid of computing resources. Correction, by a massively awe-inspiring and mind-numbingly vast array of computing resources grouped into various tiers so large that it is measured in units like Petabytes and MSI2K.

1.1 Tier-0: Geneva

The detectors in the Compact Muon Solenoid (CMS) are sensitive enough to capture the tiniest sub-atomic particles. The detectors will capture anywhere from 2 to 30 proton-proton interactions per event snapshot and they will be generating anywhere from 100 to 200 event snapshots per second. The detector will be creating 2 GB of data every 10 seconds stored in what is called the Tier-0 data center in Geneva. The Tier-0 data center is going to make heavy use of tape, and one slide deck from 2005 states that a Tier-0 data center needs 0.5 PB of disk storage, CPU capacity of 4.6 MSI2K, and a WAN with a capacity greater than 5 Gbps. Once the data is collected it is streamed to seven Tier-1 data centers which take on much of the responsibility for maintaining the data.

What does MSI2K stand for? "Mega SPECint 2000". SPECint 2000 is a standard measure of the power of a CPU. For an in depth explanation see Wikipedia. If we assume a 2 x 3.0 GHz Xeon CPU is 2.3 KSI2K, then it would take about 430 of those CPUs to equal 1 MSI2K. 4.6 MSI2K is going to involve thousands of CPUs dedicated to data extraction and analysis.

1.2 Tier-1: Fermilab (US), RAL (UK), GridKa, others

This raw data must then be analyzed to identify different particles and "jets" (collections of particles associated with interactions). After the raw data is analyzed and reconstructed it is then archived in Tier-1 data centers which are distributed throughout the world (such as Fermilab in Chicago). CMS Twiki Page on Tier-1 Data Centers says that the annual requirements for Tier-1 data center are 2.2 Petabytes of storage (yes, Petabytes) and each Tier-1 data center needs to be able about to handle 200 MB/s from Tier-0 (Geneva) which works out to something like a 2.5 Gbps dedicated line used only for LHC experimental data (some documents suggest that a Tier-1 data center needs > 10 Gbps as it also has to support connections to multiple Tier-2 data centers). A Tier-1 data center also needs to dedicate about 2.5 MSI2K (~1000 high-end CPUs) to the data analysis and extraction computing effort and maintain 1.2 Petabytes of disk storage and 2.8 Petabytes of tape storage. It looks like Tier-1 data centers are going to act as the archive and central collaboration hubs for an even larger number of Tier-2 data centers.

2.5 Gbps across the Atlantic? I can't even get Comcast to come fix my broken cable modem. How's this going to work? There is a project called DataTAG which aims to create an advanced, high-performance data link for research between the EU and the US. Participating organizations are laboratories, universities, and networks like Internet2 which already offer 10 Gbps network connections to research universities and organizations.

1.3 Tier-2 Data Centers

According to a recent newsletter from Fermilab there are over one hundred Tier-2 data centers. When you finally hear about some huge breakthrough in particle physics it will be because someone ran an analysis at a Tier-2 data center that analyzed millions (or billions) of particle interactions and identified some events that fit a theory or a model. A Tier-2 data center needs at least a couple hundred Terabytes, just shy of 1 MSI2K, and something like 500 Mbps sustained to support operations.

1.4 Most Distributed Scientific Computing System Ever

When you hear that they've finally flipped the switch, you'll have an idea as to the heavy computing that is going on every single second. This isn't just a 27-km ring in Geneva smashing protons together, this is the most complex scientific computing system to date. For more information about the CMS Computing Model see CMS Computing Model on the CMS Twiki.

2. What's in this Data?

We've discussed the architecture and organization of the computing resources, what about the data that is being stored and analyzed. For clues about the data format and storage medium we can look to the web to provide us with clues. I found the following talk titled CMS 'AOD' Model Presentation from March 2007. In this talk, Lista disusses the CMS Event Data Model (EDM) which talks about accessing data from a CMS Event. In this presentation, you'll see some technical specifics. On slide four, you'll see the statement Events are written using POOL with ROOT as underlying technology.

It appears that POOL and ROOT are two custom projects for the CMS (Compact Muon Solenoid) project at the LHC. It also looks like many of these projects are open source and freely available.

2.1 Tracking Down POOL and ROOT

A quick Google search for "LHC POOL ROOT" will bring up various references one of which is a paper published in IEEE Transactions on Nuclear Science. Typical of most LHC-related papers in peer reviewed journals, this paper has greater than ten authors. The Chytracek, et al. paper is entitled "POOL Development Status and Production Experience", and this three-year old paper has the following abstract:


(lire la suite)

vendredi 22 août 2008

ouest-france.fr - Voyage au coeur du grand collisionneur européen

Cern
Mise en place du dernier élément du tube, à la hauteur du puits Atlas. Dans ce tube bleu de 27 km de long, des particules se heurteront à 300 000 km/s. Leur choc fera jaillir d'autres particules, qui nous permettront de comprendre les secrets de la matière et de la naissance de l'univers. Parmi ces particules, le mystérieux boson de Higgs, qui condense le vide et permet la masse... : Cern

La plus grande expérience de physique jamais réalisée doit débuter, prèsde Genève, le 10 septembre. Son but : comprendre la naissance de l'univers.

Entre le lac Léman et le Jura, à cheval entre la Suisse et la France, s'étend le joli pays de Gex. Bucolique, avec ses vaches, ses petits arpents de vignes, son maïs et son blé. Mais c'est sous terre que se nichent ses secrets. Y serpente, à 100 m de la surface, dans un tunnel de 27 km de circonférence, un long tube bleu extraordinaire.

Ce tube contient une succession d'aimants supraconducteurs, refroidis par de l'hélium liquide, à - 270 °C. Ils peuvent propulser des milliards de protons (1) à la vitesse de la lumière, dans un vide quasi absolu, intersidéral.

Ici, nous sommes chez les « Cernois », les chercheurs du Cern (Centre européen de recherche nucléaire), sans doute la plus grande concentration de physiciens au monde. Une niche à prix Nobel. Et ils sont sur les dents.

De minis big bang

LHC. Le grand collisionneur des Cernois, le LHC, le « Large Hadron Collider », doit être prêt à la fin de l'été pour accueillir ses premières injections de protons. Suspense : lancés à la queue leu leu dans une sarabande infernale, et en sens opposés, leurs collisions, en mini big bang, livreront peut-être les secrets de l'univers.

Pour traquer l'infiniment petit, il a fallu construire infiniment grand. Le collisionneur se visite à vélo, avec un casque de chantier sur la tête. Le physicien Patrice Siegrist, barbe poivre et sel, nous accueille dans sa caverne, tel un chef de chantier

Après une descente rapide par ascenseur, on chemine dans un labyrinthe en béton qui débouche sur une salle immense, telle une nef surmontée d'une cheminée digne d'une centrale nucléaire. Au centre, d'énormes bobines, sorte de moteur électrique géant. Poids total : 12 500 t, mieux que la tour Eiffel. C'est un maousse électroaimant, en nettement plus compliqué. Sur les 27 km, il y a ainsi quatre cavernes creusées pour quatre systèmes différents de détection des particules (LHC, Atlas, Alice et CMS. Voir infographie).

CMS. Nous sommes dans l'antre du CMS, le « Compact Muon Solenoid ». « On espère être les premiers à détecter le boson de Higgs », explique Siegrist, qui parle le « Muon » couramment. Cette particule rare et cosmique doit accompagner le jaillissement du boson, le « Graal » de la physique nucléaire moderne. Il a été imaginé, théorisé, en 1964, par un physicien écossais, Peter Higgs, aujourd'hui âgé de 78 ans. L'homme a visité le LHC en avril, intimidé par la puissance des forces mises en oeuvre pour valider sa théorie. « C'est ce boson qui peut expliquer la masse différente des particules. Mais personne ne l'a encore vu. »

Le boson, explique le physicien, c'est un peu « comme la boue qui vous colle aux bottes. Elle alourdit toutes les particules élémentaires ». La surprise serait de ne pas le trouver. Il faudrait alors revoir toutes les théories sur la constitution de la matière. Mais, pour le dénicher, on a aussi déployé Atlas, dans une seconde caverne encore plus imposante que la première. Le détecteur mesure 46 m de long, 25 m de haut.

« Comme la roulette au casino »

François Butin, passé des techniques spatiales à la chasse au boson, est persuadé de détenir là le meilleur détecteur au monde, « le plus moderne, le plus spectaculaire ». Car entre Cernois, l'émulation et la compétition sont réelles. « Notre accélérateur, c'est comme la roulette au casino. On espère être les premiers à tirer le bon numéro. [...] C'est comme rechercher une aiguille dans une France couverte de bottes de foin. »

(1) Proton : partie du noyau de l'atome chargée d'électricité positive.

mercredi 13 août 2008

Atomic collision on the horizon - www.atomicmpc.com.au

Atomic collision on the horizon
By Egan Orion | August 7, 2008

PARTICLE PHYSICS researchers will be partying on October 21st after the Large Hadron Collider (LHC), the world's largest and most powerful particle accelerator, is inaugurated near Geneva, Switzerland. Alexander Vodopyanov, a scientist working at Russia's Joint Institute for Nuclear Research, let the LHC's unveiling date slip to RIA Novosti on Tuesday.

Hadrons are the class of relatively massive subatomic particles that includes protons and neutrons, which comprise the nuclei of atoms and are ringed by layered clouds of spinning electrons, which belong to the Lepton class of subatomic particles. [Pay attention at the back there. We may have a test] Other classes of more exotic subatomic particles are Quarks and Bosons. Physics is still learning how they work.

The huge device will boost streams of protons circling in opposite directions up to extremely high energies and smash them together to test the validity of current particle physics theories.

The LHC is called Large because it's the biggest particle accelerator so far constructed, a subterranean tunnel 27 kilometres in diameter that's buried about 100 meters underneath an area straddling the French-Swiss border.

"The collider is to be inaugurated on October 21," said the academician Vodopyanov. "This means at least one test-run of proton beams around the accelerator ring will be conducted prior to inauguration."

He said all eight sections of the collider's large ring have been cooled to temperatures near absolute zero and that a proton beam could be test-fired through one of the sectors as early as this week.

Once the collider gets up and running it will continually generate terabytes of data transmitted to physics research institutions throughout the world for subsequent analysis, pushing the capabilities of state-of-the-art networks and high performance computing (HPC) facilities.

The giant technodonut is a $5.8 billion international project run by CERN, the European Organization for Nuclear Research. It involves more than 2,000 physics researchers working at hundreds of universities and laboratories in 34 countries.

Particle physicists hope the collider will produce evidence for the existence of the so-called Higgs boson. Observing the Higgs boson could confirm predictions and resolve a number of still unanswered questions about the Standard Model of physics and might help explain how other subatomic particles acquire properties such as mass.

Physique des particules: nouveaux résultats sur le boson de Higgs

Physique des particules: nouveaux résultats sur le boson de Higgs
Les physiciens des expériences CDF et DZero du Fermilab (Etats-Unis), dont un groupe du Service de physique des particules du CEA et du CNRS/IN2P3, ont fait un nouveau pas vers la mise en évidence du boson de Higgs. Cette particule est le chaînon manquant tant recherché du "modèle standard" (1), cadre théorique de la physique des particules.

Les physiciens des expériences CDF et Dzero, expériences conduites sur le Tevatron, collisionneur de protons du Fermilab, viennent d'annoncer que l'analyse combinée de leurs données exclut que la masse du boson de Higgs se situe autour de 170 GeV/c2 (2), soit environ 170 fois la masse du proton.

Ce résultat est particulièrement intéressant car, pour la première fois, il rétrécit le domaine où peut se trouver le boson de Higgs. En effet, les limites indirectes indiquées à ce jour tendent à situer le boson de Higgs entre 115 et 190 GeV/c2 .

Par ailleurs, ce résultat constitue le premier résultat de recherche direct sur cette particule et permet d'aller au-delà des résultats obtenus par le LEP, le grand collisionneur électron-positon du Cern (3).

Les analyses des expériences Dzero et CDF ont été présentées à la "Conférence internationale des hautes énergies" de Philadelphie au cours du mois d'août.


Le Tevatron et le LHC dans leur quête du boson de Higgs

Actuellement, le Tevatron est le plus puissant collisionneur de protons au monde et le seul instrument en service permettant de traquer le Higgs. Dzero et CDF sont les deux expériences du Tevatron auxquelles participe le Service de physique de particules (SPP) du CEA. Cette participation se fait tant au niveau scientifique, que technique, le SPP ayant contribué à la réalisation de plusieurs instruments de l'expérience Dzero.

Enfin, à compter de l'automne, les physiciens du SPP participeront aussi à d'autres expériences visant à détecter le boson de Higgs avec la mise en service du LHC, le Large Hadron Collider. Ce collisionneur installé au Cern à Genève, dont la puissance dépassera le Tevatron, permettra de déployer de nouveaux moyens expérimentaux pour peut-être enfin observer la clé de voute du "modèle standard" que représente le Higgs.

Les recherches du boson de Higgs au LHC et au Tevatron pourront se compléter si le boson de Higgs se trouve à basse masse, car les canaux d'observation sont différents dans les deux machines.


Notes:

(1) Le "modèle standard", qui rassemble toutes les connaissances théoriques, expérimentalement confirmées, sur les constituants élémentaires de la matière et sur leurs interactions, est élaboré dans les années 70. Ce "modèle" prédit l'existence du boson de Higgs qui interagit avec d'autres particules pour leur conférer une masse. Le mécanisme qui donne la masse aux particules est encore inconnu et la découverte du boson de Higgs serait un pas en avant fondamental pour élucider ce mystère.

(2) Exclusion avec une haute probabilité de 95%

(3) Le Large Electron Positron collider (LEP), en service de 1989 à 2000, a été longtemps le plus grand accélérateur circulaire au Monde. Il a permis d'obtenir les premières confirmations expérimentales du modèle standard.

Source: CEA

LHC Launch Rescheduled :: Russia-InfoCentre


LHC Launch Rescheduled
6.08.2008
LHC Launch Rescheduled
Scheme of LHC

Official launching date of Large Hadron Collider, most powerful particle accelerator ever created, is now October 21.

Russian physicist, head of heavy ion physics department of LHC, said that on the 21st of October a proton beam would pass through the whole ring. Russian scientists are involved in many LHC projects, including ALICE collaboration, which builds a dedicated heavy-ion detector to exploit the unique physics potential of nucleus-nucleus interactions at LHC energies.

Large Hadron Collider is a large international project, a particle accelerator complex intended to collide opposing beams of 14 TeV protons. Its main purpose is to explore the validity and limitations of the Standard Model, the current theoretical picture for particle physics.

Source: Science News

Link of the Week: LHC, the underground movie

Link of the Week - LHC, the (underground) movie

Image courtesy of Alpinekat, some dancers who prefer to remain anonymous, YouTube and US LHC Blog

So, you think you have already heard of all the ways in which the work of the Large Hadron Collider can be described?

But have you seen the underground version?

A music video was done on-site, in rap form, with portions filmed below ground in the tunnel near the supercooled magnets, making for a truly cool movie.

Posted to YouTube, it was put on the website of US LHC Blog—a neat site which has all kinds of unexpected stuff about particle physics, from A to Z. (Atlas to Z particle.)

As for the rap, people posting to the US LHC Blog said it is not only “phat” (an acronym which The Online Slang Dictionary speculates could mean “pretty hot and tasty”) but has “mass.”

See for yourself!

—Dan Drollette, iSGTW

FresnoBee.com: Local: Local students in Europe for research

Local students in Europe for research
Collider could help scientists understand universe's origins.
By Jeff St. John / The Fresno Bee
08/05/08 23:20:29
Quick Job Search


Outside Geneva, at the world's premiere center for physics research, five Fresno State students are lending their skills to a project expected to help scientists answer fundamental questions about the nature of the universe.

The project is the Large Hadron Collider, an $8 billion particle accelerator funded by governments and staffed by thousands of scientists from around the world.

The builder is CERN, or the European Organization for Nuclear Research, the world's premiere center for physics research and the source of inventions ranging from the World Wide Web to fundamental advances on the cutting edge of physics.

For 22-year-old physics major and Clovis native Ben Zastovnik, it's the opportunity of a lifetime. He's one of the Fresno State students working on software that will help scientists detect and measure the results of the light-speed collisions of subatomic particles that the 27-kilometer underground accelerator will produce.

"To be here when it's about to come online is really exciting," Zastovnik said over an Internet phone line late one recent Swiss evening last week.

The Large Hadron Collider is expected to be completed as soon as this month, and Zastovnik said he and his Fresno State colleagues have been working until late at night to get their software done in time for the launch.

Scientists hope the collider will produce a Higgs boson, a particle that has never been observed but has been theorized as a way to bridge gaps in the theories upon which physicists' understanding of the universe is based.

That could help in "the most interesting question of the origin of mass," said Yong Sheng Gao, the physics professor at Fresno State who organized the students' time at CERN.

In less technical terms, the collider experiments "should take us back to the beginning of time, allow us to study what happened at the beginning of the universe," he said.

Fresno State is one of two California State University schools -- the other is Cal Poly San Luis Obispo -- involved in CERN research, Gao said. He helped Fresno State get involved through his previous work with CERN.

Fresno State supports the students with grants that cover part of the cost of travel to Switzerland and living expenses there, Gao said.

But for students like Zastovnik and 35-year-old physics and mathematics dual major Lawrence Carlson, being involved in the research at CERN is well worth the cost -- several thousand dollars out of his own pocket.

"Most of us are more than willing to put forth the remaining money, particularly me, because this is what I'm working toward after graduation," said Carlson, who plans to pursue a Ph.D. in physics.

Carlson's work programming a computer interface that monitors the collider for humidity, pressure and other variables isn't directly linked to the high-level physics experiments for which it will be used. But he's fascinated by the regular lectures he and his fellow students attend to learn about the collider's potential applications, both in pure research and for practical use.

"Just recently there was a talk about how these particles, taken in small doses, could work on cancer tissues, based on what we see in some of the detectors," he said.

But he and Zastovnik aren't paying attention to one of the more outlandish claims being made by a tiny group of opponents of starting the collider -- that it will create a mini-black hole that will destroy the world.

"It's nonsense," Zastovnik said. Some who believe the claim have gone to federal court to try to stop the collider from starting up, despite the consensus of CERN scientists that it will present no danger.

As Gao puts it: "The original concern was that as the protons travel at the speed of light, they form a radius that is smaller than the radius of a black hole."

But, he added, "It's not a stable black hole that could swallow the universe. It's unstable, so it explodes right away," leaving no trace.

Setting aside the scarier theories of what the collider might produce, Zastovnik still finds plenty to be excited about.

"Dark matter is one thing they'll be testing here," he said, referring to the theory that a large portion of the matter in the universe does not interact with electromagnetic radiation and is thus not visible to current human means of detection.

Also on the agenda is research into supersymmetries, "where every particle has a sort of shadow," Zastovnik said. That's another high-level physics concept tied in with what's known as string theory, which postulates many more space and time dimensions beyond those humans can perceive.

And then there's the excitement of being in a foreign country, surrounded by researchers and volunteers from all over the world.

"Being able to collaborate with people you don't usually get to work with in the United States, that's a great experience," Zastovnik said.

The reporter can be reached at jeffstjohn@fresnobee.com or (559) 441-6637.

PR-CANADA.net - A Precise Calculation of Gluino Mass and Its Importance to a Free e-Course from 241-Mumbers, as Well

A Precise Calculation of Gluino Mass and Its Importance to a Free e-Course from 241-Mumbers, as Well PDF Print E-mail
Written by Editor Choice
Tuesday, 05 August 2008
This year the Large Hadron Collider at CERN will commence operations. It’s expected the LHC is capable of producing supersymmetric particles, otherwise known as sparticles. While most sparticles are confined to a lesser energy, any evidence of squarks will require an energy equivalent to a gluino g^ = 6.388355 TeV - whose calculation central to a free e-course from 241-Mumbers, as well as the upcoming LHC (s)particle cascades.

For example, it's expected the LHC will find the standard model or 'light Higgs boson', yet that was evidenced by CERN’s electron collider in 2000. But the lepton collider was incapable of producing the raft of states of the full Supersymmetric Higgs Mechanism, the heaviest of which imparts mass to gluinos. Which assures the real interesting physics won’t occur until the LHC reaches higher energy proton collisions.

Just as gluino creation precedes its decay into squarks, it's also antecedent to producing the lightest sparticle: the Higgs-fermion better known as a neutralino or 'WIMP dark-mass.' For what was referred to as "the real interesting physics" reduces to a chain of transformational decays that further accounts for the observed dominance of baryon matter over anti-matter in baryogenesis: the creation of precursors to protons and neutrons. It follows that gluinos represent the most important, though rather misunderstood, state of the sparticle-particle spectrum.

For there's more to supersymmetry than just regarding a sparticle as a heavier spin-inverted state of some fundamental particle. For example, a quark carries a fractional charge whose nature as a fermion demands existence of an antiquark of opposite charge. A squark, however, is a boson of integer-spin whose charge ultimately is determined by the 'first-generation' of the +2e/3 Up or –1e/3 Down 'family' to which it belongs. So while the up is the lightest quark, sUp is the heaviest squark owing to an 'inverted flavor hierarchy' where the heaviest top quark corresponds to the lightest sTop squark. Yet more importantly, it's the bose nature of squarks that enforces the absence of an identifiable fermi-like state of antimatter: –2/3-charged squarks simply don't exist. So a neutral gluino strongly decays into a either a U-squark with two lighter sBottoms, or two D-squarks with, say, a sCharm.

Hence it's easy to imagine how a fixed squark charge from gluino decay is a prerequisite for material baryogenesis, though of course there's is more to this conclusion's reasoning. And though a few models have been proposed which seem to accord with these ideas, there's little evidence any argument has effectively challenged the notoriously inadequate explanation of baryogenesis in terms other than some variant of [CP] symmetry violations from a dense meson-like quark-antiquark/gluon plasma: hardly stable matter. For theorists to then acknowledge neutralino dark-mass, but not baryon-matter, as representing the "purpose of SUSY;" creating the world we occupy, is beyond comprehension.

Still it's fair to ask 1: what justifies criticiziing established precedents beyond 2: merely making unconfirmed "claims" of calculating gluino mass. In regards to the former critique, one can only say no other 'authority’ provides an effective explanation for baryon-creation. For the '241-model' further predicts a precise percentage of baryons relative to the total 'critical universal mass' that’s in fine accord with observation; supposedly mere "coincidence" otherwise.

Yet it’s critique-2 that garners emphasis as a follow-up to a review (pr.com/pressrelease/69740) of key discoveries. In this regard, gluino-mass is first of four Sample Data and Proofs at 241mumbers's website, as well as before the text's introduction. Two of these other examples constitute "pudding proofs" that empirically, as well as theoretically, confirm the precise mass of the down and up quarks, as well as strange and bottom. So while gluino mass lacks LHC-confirmation; it still entails a hard proof that's instead mathematical and experiential. For giving the mass-value urges serious readers to “eat the pudding themselves" as an initial 'hands-on task.' Which is to formulate three dimensionless equations as ratios to other masses in an abbreviated particle table following the introduction.

For the preceding report argues that listing dimensionless ratios between metric parameters is meaningless unless one is able to Write a Predictive Dimensionless Equation. If three independent equations exist for one mass, one could cogently conclude it's the only possible answer even without experimental data 'backing the claim.' For in this pudding, proof is in your bowl. Yet for the six years this material's been on the web, everyone tested has flunked; nobody's supplied one equation, let alone three. Since 241-Mumbers' purpose is best tested in an educational forum, it announces indefinite postponement of publication in favor of a free invitation to the introductory e-course in which one can earn full access to a raft of unprecedented information.

RIA Novosti - World - Large Hadron Collider to be launched Oct. 21 - Russian scientist

Large Hadron Collider to be launched Oct. 21 - Russian scientist
20:10 | 05/ 08/ 2008

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MOSCOW, August 5 (RIA Novosti) - The Large Hadron Collider (LHC), the world's largest and most powerful particle accelerator, will be officially unveiled on October 21, a Russian scientist said Tuesday.

LHC is a particle accelerator that will smash together opposing beams of protons to explore the validity and limitations of current particle physics theory. (Image gallery)

"The collider is to be inaugurated on October 21," said Alexander Vodopyanov, of the Joint Institute for Nuclear Research (Dubna). "This means at least one test-run of proton beams around the accelerator ring will be conducted prior to inauguration."

The scientist said all eight sections of the collider's large ring had been cooled to temperatures approaching absolute zero. An experimental run of a proton beam through one of the sectors could be carried out as early as this week.

The $5.8 billion international project at the European Organization for Nuclear Research, known by its French initials CERN, involves more than 2,000 physicists from hundreds of universities and laboratories in 34 countries.

The accelerator complex, 27 kilometers in circumference, sits in a subterranean tunnel about one hundred meters below the Franco-Swiss border, near Geneva, Switzerland.

Once it is up to speed, it is hoped the collider will produce the so-called Higgs boson, the observation of which could confirm the predictions and "missing links" in the Standard Model of physics and could explain how other elementary particles acquire properties such as mass.

Some theorists and members of the general public have long voiced fears that microscopic black holes may appear as a result of the experiment, capturing surrounding matter and ultimately leading to the destruction of the entire planet.

However, scientists have consistently dismissed these allegations as "ridiculous" - even if a microscopic black hole did form, they say, it would only last for a fraction of a second.

LHC scientists said in a special "safety" report that collisions of subatomic particles similar to those simulated on the collider constantly occur in nature. Research data indicates that collision of cosmic ray particles generate much more energy than the LHC.

"Obviously, the world will not end when the LHC switches on," Lyn Evans, the head of the project at CERN, said in June.